Chaque année, les ascaris, les ankylostomes et les amibes occasionneraient 195000 décès dans le monde. Malgré cette forte prévalence, ces maladies dites négligées, suscitent peu d'intérêt. C’est pourquoi, raison pour laquelle nous avons bien voulu mener une étude copro-parasitologique portant sur un échantillon de 800 examens de selles d’enfants, effectués à l’Institut de Recherches Médicales et d’Etudes des Plantes Médicinales (IRMPM) à Yaoundé, de septembre 2020 à Août 2021. De manière spécifique, cette étude vise à évaluer la prévalence globale des parasitoses intestinales chez lesdits enfants. Les prélèvements ont eu lieux dans le service de pédiatrie de l'Hôpital Gynéco-obstétrique de Yaoundé et les deux services de pédiatrie de l'Hôpital Général de la même ville. C'est donc une étude descriptive à visée analytique qui a été réalisée en 11 mois incluant les enfants âgés de 0 à 5 ans, ayant bénéficié d'un examen coprologique. Après analyses, 428 examens sont trouvés positifs soit 53,5%. Bien plus, l’étude permet d’établir que le parasitisme intestinal de l’enfant s’observe surtout à un âge scolaire et le sexe ne semble pas intervenir de façon significative dans la répartition des différentes espèces parasitaires. C’est essentiellement un parasitisme à protozoaires avec notamment Giardia intestinalis qui représente à lui seul 52% des examens positifs. Quant aux helminthes, Entérobius vermicularis est rencontré dans 15,3% des examens positifs alors que les autres nématodes sont quasi absents des examens parasitologiques des selles. De même, on note la rareté du parasitisme à Cestodes adultes. Tous ces éléments permettent de   tirer la conclusion selon laquelle les parasitoses intestinales sont fréquentes à Yaoundé et ceci malgré les campagnes de déparasitage. C’est d’ailleurs ce qui nous amène à dire que la réalisation d'une étude nationale nous paraît nécessaire afin de connaitre la prévalence générale des parasitoses intestinales car cela permettra de mieux élaborer les programmes de prévention de ce fléau et d'adapter les stratégies de lutte contre ces maladies.

Mots clés : parasitoses intestinales, prévalence, enfants, Yaoundé